452, Av. Saint-Jérôme
Matane, Québec G4W 3B5
Érigée en 1876, le premier propriétaire et marchand J.-Thadée Bérubé intègre à la maison un commerce qui fera faillite quelques années plus tard. La maison passe alors aux mains d’un grossiste de Québec, la Cie Thibodeau et frères puis dans celles de Delphin Paradis qui y poursuit l’exploitation d’un magasin jusqu’en 1887. C’est alors que Joseph-Elie Généreux, son beau-père, en devient propriétaire. Bien connu dans la région, il est le dernier gérant du moulin à bois de la compagnie Price et fils de 1868 à 1890, jusqu’à ce que le grand patron, William Price, décide de nommer son premier surintendant pour diriger les opérations à Matane. Ingénieux et compétant, c’est vers M. Généreux que se tourne le conseil municipal pour élaborer les plans d’un nouveau pont sur la rivière lorsque l’ancien est emporté dans une débâcle en 1895. En 1890, il lègue la maison à son petit-fils, Antonio Paradis et la résidence appartient encore aujourd’hui à une descendante de la famille, madame Raymonde Forbes.
Probablement la plus vieille maison de la rue Saint-Jérôme, elle es la première manifestation du style architectural Second Empire que l’on reconnaît à son toit mansardé à quatre versants. Plusieurs lucarnes munies de fenêtres à carreaux ornent le brisis du toit. Le revêtement en bardeaux de cèdre est d’origine. La structure des murs du carré est faite d’une charpente à claire voie, revêtue de planches et isolée de bran de scie. L’entrée, dotée d’un porche au toit en croupe, est flanquée de larges fenêtres en encorbellement en saillie qui sont aussi couvertes de toits en croupe.
Bien que les ouvertures en œil de bœuf qui ornent la toiture au moment de sa construction sont supprimées et les ouvertures en façade modifiées, la résidence conserve dans son ensemble son allure d’origine.